Mais comment on fait pour bien choisir un·e graphiste ?

On ne va pas se mentir, des graphistes, il y en a des milliers… Alors, une fois que vous avez décidé d’investir (sage décision !), ces questions persistent : comment savoir avec qui travailler ? Qui va savoir mettre en images vos idées, vos envies, tout en respectant vos contraintes ? Qui saura vous surprendre, vous écouter ? Comment savoir si ça va le faire ?…

Pas de panique, dans cet article je mets les choses à plat et je vous donne des indices ! 

Son portfolio 

C’est évidemment une des premières choses à regarder. Ça semble évident mais je le mentionne quand même, car le portfolio peut vous donner beaucoup d’éléments de réponses.

Pour choisir votre graphiste, allez donc voir son travail, tout simplement. Ce qui est génial, c’est que c’est beaucoup plus parlant qu’un CV ! Vous pourrez voir ses réalisations passées, quel est son style, quel type de projet il·elle a déjà réalisé. Vous pourrez aussi vous faire une idée de ses compétences techniques en observant son travail.

N’hésitez pas à regarder également ses projets personnels s’il y en a. C’est souvent l’occasion pour un·e graphiste d’exprimer plus librement sa créativité que dans des projets de commande. Dans tous les cas, demandez-vous s’il y a des projets similaires au votre. Demandez-vous si son style vous plaît aussi. Mais surtout : est-ce que les choix graphiques vous semblent pertinents ? 

Si jamais la personne n’a pas encore de portfolio en ligne, n’hésitez pas à lui demander : parfois un·e graphiste n’a pas encore fini son site web mais il·elle peut vous montrer son travail sur un pdf ou tout autre support !

Par contre, si vous rencontrez un·e graphiste sans portfolio… Méfiez-vous, c’est chelou ! Même un·e étudiant·e a toujours quelque chose à montrer 🙂

Ses expériences passées 

Vous pouvez creuser un peu du côté du CV, pour savoir si la personne a déjà travaillé dans votre domaine par exemple. En effet, pour certains types de projets, il peut être utile de connaître certains codes ou usages spécifiques.
 Un·e graphiste qui ne fait que du web ne sera peut-être pas le meilleur choix pour créer un beau livre d’art, et vice-versa.

À titre d’exemple :
 pour ma part, j’ai beaucoup travaillé dans la presse, le cinéma, l’édition, la danse, l’ESS et  l’entrepreneuriat engagé. En sachant ça, vous vous doutez que je ne suis pas la meilleure graphiste pour créer des campagnes de pub pour des multinationales qui poussent à la surconsommation… C’est du bon sens, non ? 🙂

Si c’est important pour vous : renseignez-vous sur les entreprises avec qui il·elle a travaillé auparavant. Vous pouvez aussi toujours contacter ses anciens collaborateurs. Ça se fait très facilement grâce aux réseaux sociaux et c’est correct, tant que c’est fait avec bienveillance !

Et enfin, si vous avez besoin d’être rassuré·e, cherchez des preuves : des témoignages, des avis, des recommandations ! Cherchez sur son profil LinkedIn, sur Malt, sur Google Business, sur son site web… Trouvez les preuves sociales qui vont vous rassurer sur votre choix !

Son réseau

Voici un argument qui peut s’appliquer si vous avez un projet d’une certaine ampleur et que vous cherchez en vérité bien plus qu’un·e graphiste.

• Est-ce que ce·tte graphiste est entouré·e par d’autres freelances avec qui il·elle travaille régulièrement ?
• Quel est son réseau ? Vous pouvez vérifier ça sur les réseaux sociaux, tout simplement !
• Est-ce qu’il·elle saura vous conseiller dans le choix d’un imprimeur, d’un·e copywriter ou d’un·e développeur·se web ?

Cela peut être un énorme gain de temps et de sérénité. Imaginez qu’un·e seul·e freelance peut vous aider à constituer l’équipe de choc dont vous avez besoin pour mener à bien votre projet ! Ne négligez pas la puissance du réseau de vos prestataires.

Ses tarifs

Parler budget assez tôt peut s’avérer utile. Peut-être que vous n’avez aucune idée des prix ou que vous avez un budget alloué. Dans tous les cas : n’hésitez pas à en parler. Les graphistes savent en général vous dire si vous êtes au bon endroit ou s’il vaut mieux que vous reveniez quand vous aurez prévu un « vrai » budget !

C’est OK de n’avoir aucune idée des tarifs. Si le·la graphiste que vous contactez n’a pas annoncé ses prix sur son site web, c’est tout simplement parce que chaque projet est unique et que le devis sera le plus personnalisé possible. Mais pour parler prix, il faut d’abord… se parler tout court ! Donc prenez contact et demandez des devis. (pssst, et répondez au devis, que ce soit pour l’accepter ou non !)

Si vous avez des doutes sur le prix annoncé, vous pouvez faire un tour sur des plateformes de freelance comme Malt et vous verrez qu’il y a une grande variété de prix qui dépendent de la mission, de l’expérience, de la localisation, des charges… Les tarifs journaliers d’un·e freelance à un·e autre varient tellement !

Le tarif est évidemment important car il y a une réalité financière derrière votre besoin, mais le prix ne peut pas être le principal argument pour choisir votre graphiste (et ça marche pour tous les prestataires en fait). Sinon vous pouvez allez sur des-sites-dont-on-taira-le-nom et qui tuent le métier. Mais si vous en êtes là, c’est que vous ne cherchez pas vraiment un·e graphiste. Vous cherchez une solution cheap dans tous les sens du terme. Sur le long terme, ce genre de solution s’avère rarement satisfaisante et vous risquez de devoir très vite réinvestir dans le travail d’un·e vraie pro… Alors pensez-y à deux fois ! Il s’agit bien sûr d’un investissement pour votre entreprise, et non pas d’une dépense.

En fait les vraies questions que vous devriez vous poser sont :

• Est-ce que cet investissement va m’apporter beaucoup de valeur ?
• Est-ce que j’en ai vraiment besoin pour faire décoller mon entreprise ?
• Est-ce que ça va me permettre de diffuser mon message et de renforcer mon impact positif sur le monde ?

Si la réponse est oui, vous savez déjà qu’il faut allouer un budget pour cet investissement (et souvent, ça coûte un peu plus que 200 euros).

Ses valeurs 

Allez faire un tour du côté de ses valeurs : il existe des milliers de graphistes avec de très bons portfolios… Alors, qu’est-ce qui peut différencier un·e prestataire des autres ? Qu’est-ce qui le rend unique ? Comme pour vous : ses croyances, ses valeurs, ses choix. Pour enquêter de ce côté-là, faites un tour sur ses réseaux sociaux, lisez la page « à propos » de son site web, les articles de son blog ou inscrivez-vous à sa newsletter…

De plus en plus de freelance parlent de leurs valeurs sur leurs sites web. Ce n’est pas pour rien ! C’est le meilleur moyen de savoir si vous allez être « en phase » avec vos collaborateurs.

Si vous êtes un·e entrepreneur·e à impact, c’est que vous avez des valeurs fortes qui sont intrinsèquement liées à votre entreprise et à votre personnalité. Entourez-vous de personnes qui partagent vos valeurs, qui comprennent l’importance de votre projet et qui seront engagées avec vous !

Le feeling

Et si on était complètement honnête ? Vous pouvez choisir votre graphiste en fonction de sa personnalité, juste parce que vous le·la « sentez bien ». C’est à ça que servent les appels découverte !

Qaund on travaille avec un·e graphiste freelance, on commence un véritable partenariat. On n’est pas dans la relation classique client-prestataire ou patron-salarié. C’est primordial d’avoir le bon « feeling », c’est aussi bête que ça !

Lors de l’appel découverte, posez vous les questions suivantes :

• Comment vous trouvez sa manière de communiquer ?
• Est-ce que vous êtes sur la même longueur d’ondes au niveau des horaires, de la disponibilité, du processus de travail ?
• Est-ce que vous sentez que l’échange est fluide ? 

Si vous avez eu un bon feeling, il y a des chances que ça se passe bien et que vous mettiez en place une collaboration sur le long terme, qui sait ?

À titre d’exemple :
 Avril 2020. Premier confinement. Une certaine Anne Bezon – sortie de nulle part – m’appelle pour que je crée son identité visuelle… On a un bon « feeling » réciproque, elle signe le devis. Je créé son identité et son premier site web. Elle est ravie et moi aussi. Quelques mois plus tard, elle me balance une idée, me présente  Amandine Baudet et on crée ensemble un collectif de femmes entrepreneures sans tabou :  Les Badass ! C’est le début d’une belle aventure entrepreneuriale…

Laissez donc de la place au facteur humain dans le choix de vos collaborateurs !